Haute Route : Verbier-Zermatt part.1

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Je rencontre, pour la première fois, mes clients Libanais, qui m’ont été recommandés par Mick (moniteur de ski de Verbier), début avril. L’objectif, est de réussir la fameuse haute-route reliant Verbier à Zermatt.

Il est 17h30 quand je les retrouve pour le traditionnel check matériel sur le parking du Châble, au pied de la station de Verbier. Ils viennent de passer une bonne semaine Serre-Chevalier et sont bien affûtés. Les crampons réglés, les sacs prêtés pour l’occasion et les consignes passées pour les jours à venir, nous nous quittons pour la nuit.

Il est 8h30 lorsque nous nous retrouvons, sacs légers, enfin presque, pour une première journée de mise en jambe. Ceci, c’était sans compter sur une arrivée du Foehn un peu plus tôt que prévu. Les installations seront fermées à « La Chaux ». Ceci nous rajoute donc une bonne heure de marche pour passer le premier col de la journée. Le vent est bien présent mais le ciel est encore clair lorsque nous attaquons la montée sur la Rosablanche. L’ami « montagne en douceur » sera de bonne compagnie sur cette journée. A peine le temps d’atteindre le second col et nous voilà plonger en pleine tempête : vent à 100km/h en rafales, brouillard… La montée sur le glacier permettant de rejoindre le glacier de Prafleuri se fait masque vissé sur la tête, gore-tex zippé et tête baissée.

 

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Arrivés quelques minutes après l’ami Ludo et son groupe à la zone de « dépotage », nous ne tardons pas. Les gants gèlent littéralement et l’appel du refuge se fait sentir. En bon connaisseur des lieux, nous faisons groupe commun avec celui de Ludo. Je prends alors la tête de notre caravane errante sur cette immensité glaciaire, pour une rapide descente sur la cabane Prafleuri. Nous avons même l’occasion de faire quelques très bons virages dans cette tempête. Nous prenons tout de même des précautions car notre groupe est grand et le danger d’avalanche a augmenté durant la journée.

Nous arrivons sur la cabane, bien heureux. Mes clients sont contents et madame un peu plus fatiguée de cette première journée ira se reposer un moment. Notre soirée se passe entre bières, vins, soupes et autres mets. Avant que tout le monde aille se coucher, nous fixons l’heure du lever à 6h00 et explique à mes novices des refuges le programme du lendemain et les rudiments de bases pour ne pas perdre de temps le matin : préparation du sac, ne rien éparpiller…