Une seconde la Vie – Dent de Crolles
En ce jeudi, journée volontairement « off », nous avons rendez-vous avec Simon pour une virée dans la sublime voie de Philippe Mussatto : une seconde la vie, à la dent de Crolles. Simon y avait essuyé un échec, il y a quelque temps, pour cause d’orages. Aujourd’hui, c’est bien affûté par une saison de grimpouille avec des enfants pour le « S » et une à patauger dans les canyons du sud pour moi, que nous prétendons parcourir cette voie.
C’est à 9h du matin que nous nous retrouvons au parking des Ayes. La marche d’approche est rapidement avalée et nous croisons une sympathique cordée mixte qui s’engage dans la nouvelle née : « pour qui sonne le glas ».
Simon attaque la dalle de L1. Bien classe, parfait pour l’échauffement des mollets (5c).
Je continue sur L2 (6b+) : un petit pas fin au niveau du 2-3ème point, puis la suite est tout simplement majeur ! Autant dire qu’il vaut mieux avoir confiance en ses chaussons.
Simon enchaîne sur L3 (6c) : un départ facile et puis, tout se passe au ralenti pour passer un « pilier » où, avoir la confiance en la friction des chaussons est bien utile. La suite déroule un peu puis, à nouveau, à 10m du relais, les pas fins s’enchaînent.
Je pars pour L4 (6b+/6c) : un départ tranquille, et puis l’erreur, je pars sur le spit du haut…impasse. Ce n’est qu’après que je vois les spits partant sur la droite. Un petit demi-tour et j’enchaîne la longueur. Cette dernière est un peu plus physique que les précédentes mais majeur, encore !
Pour L5 (6b+/6c), Simon se met un petit taquet en sortie de voie. Nous trouvons que là, l’ami Mussat’ a un peu fait des siennes. L’option moins violente par la droite au niveau des deux derniers points n’aurait rien gâchée à ce bijou !
L6, une longueur un poil moins continue de les autres, avec un petit final sur la proue ludique (j’aurai quand même calé en 3 mouvements : un talon, une pointe et un talon) où l’on se croirait en salle ;-).
L6′ : vire
L7 (6b+) : Simon s’y colle. Départ facile, puis après deux pas fins, ça s’énerve un peu sur les dülfers. L’ambiance est là encore magique !
L8 (6c) : Je pars dans cette dernière longueur. Il s’agit de passer les premiers mètres facilement avant de partir dans la fissure qui raye le toit. Les prises sont bonnes, mais c’est un bien pêchu ! Je sors alors sur le plateau sommital. Simon me rejoint.
Nous aurons profité de cette très belle voie. Bravo à l’ouvreur pour l’homogénéité et l’esthétisme de ce, j’oserai dire, bijou ! Cette voie aurait pu sincèrement s’appeler : « à faire une fois dans sa vie » !
Merci l’ami pour avoir partagé ce beau moment avec moi, sans pression, pour notre reprise !