Un jour, avec l’idée de faire la Face Nord du Grand Pic de Belledonne, j’appelle mon acolyte L. Comme a son accoutumée, il est partant pour l’aventure et rendez vous est pris. Le jour J nous nous retrouvons à 5h30 sur Grenoble. L’objectif : profiter de notre journée, nous marrer sans stresser et terminer tranquillement l’aventure chez notre colonel favori. Ça c’était la théorie, pour la pratique tout ne s’est pas passé comme prévu… On s’est effectivement bien marrer et on a fini devant notre bucket du colonel mais tard … bien plus tard que prévu !

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Moins d’une heure après notre rdv, nous démarrons la journée. Nous montons calmement. Nous passons au superbe refuge Jean Collet et arrivons au petit, mais encore surprenant, glacier au pied de la Face Nord. Ca y est, on est dans le bain !

Nous devons descendre d’un bon mètre dans la rimaye pour nous protéger des possibles projectiles et atteindre le caillou. On boucle le socle en 1 heure. Le rocher n’est pas si mauvais, mais l’on doit alors faire avec le fait qu’il est peu protégeable. En plus, le mauvais temps de la veille, nous a laissé quelques banquettes de neige pas si évidente à négocier. Ceci dit ça ne nous empêche pas d’arriver au pieds des difficultés. Et c’est là que les choses se gâtent. L’ami L. a décidé de partir avec un handicap : un mal de bide et de tête bien intense !

J’assume donc d’être le premier de cordée, et je laisse l’ami rendre tranquillement son « petit déjeuner » au relais sous le 6a/b ! Que le rocher est bon, et que cela fait plaisir d’être serein dans cette face. L’ami lui subira un peu plus l’histoire, en grosse et malade ça complique tout de suite les choses. Mais le L. porte bien son surnom du « flamboyant », une fois les difficultés passées il fait fit de ses maux, prend la tête et déniche une courte dalle en IV+ qui vaut le détour.

Il est 15h et on est à 100 mètres du sommet quand le temps se met à changer. Je m’empresse alors de trouver l’itinéraire le plus facile, certain que là-haut il ne fait pas bon vivre en plein orage. Arrivée en haut nous en profitons pour rassurer tout le monde à la maison, et nous passons en mode descente. Décordés, pour plus de fluidité, il nous faudra du flair et une heure pour rejoindre le col de la Balmette. La pluie et le crachin nous cueille alors au pied de la face Nord (heureusement ça ne dure pas). Nous profitons donc du très long retour pour prendre en photo les derniers rayons de soleil sur Belledonne et la Chartreuse.

20h40 arrivée enfin à la voiture ! Nous filons chez le colonel et à 22h nous pouvons enfin manger notre poulet. On aura fait durer le plaisir jusqu’au bout !

Au final, pas si évidente cette descente de l’arête Nord pourtant cotée Peu Difficile. Encore merci l’ami d’avoir supporté cette belle journée malgré les nausées et autres retours ;-).