Mont-Blanc d’avant saison
On se retrouve tous à Chamonix. La neige étant encore en quantité importante, le train que nous devons prendre ne fonctionne pas. Nous nous rabattons alors sur un taxi 4×4 pour rejoindre Bellevue. Arrivés à l’aigle, le temps change et on a tout juste le temps de s’abriter dans l’abri-refuge pour esquiver les trombes d’eau. Nous sommes, ce jour là, quasiment les seuls à arriver secs au refuge de tête rousse !
Après un bon repas, nous passons la nuit au sous sol. Et quelle nuit ! L’humidité et le froid s’insinuent partout, et c’est avec plaisir que nous nous levons pour gravir le mythique et tristement dangereux couloir du Gouter. En ce début de saison, il est plein de neige, et nous avons accès à aucun câble. La phrase du jour est donc : « regardez vos pieds, avancez doucement, et interdit de tomber ! ». Nous arrivons à l’ancien refuge du Gouter sous un ciel bleu. Cependant, cela ne dure pas, le brouillard arrive et s’installe. On en fait donc de même, et on passe l’après midi sous nos couettes.
Jour « J » : lever à 2h, on part sans s’affoler. Nous rattrapons assez vite les cordées parties à toute allure. Puis le groupe ralentit sa progression. Nous subissons le froid et des rafales de vent à 70km/h. Nous décidons donc de faire demi-tour à l’abri Vallot, il faut garder de l’énergie pour assurer la descente. L’équipe garde le sourire, il faut dire que toute la journée nous nous en sommes mis plein les yeux (lever de soleil incroyable, vue imprenable …)
Et oui, le mont-blanc ne se laisse pas dompter si facilement et tous nous avons à coeur de revenir !
Merci encore l’ami L. de m’avoir permis de t’accompagner la-haut !