Pilier Desmaison – Pic de Bure

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Le rendez-vous est pris depuis un moment avec Christophe. Il s’agit d’aller explorer un très bel itinéraire défriché par l’immense Desmaison, sur le pilier du Pic de Bure.

Nous partons en fin de journée, rejoindre deux amis BE Escalade, pour un bivouac au parking. Sur la route, la pluie s’invite et nous accompagne une partie de la fin de soirée.

Le réveil est réglé à 3h30, pour un départ à 4h. Certains ont plus de mal que d’autres, mais nous sommes tous heureux d’aller passer une belle journée dans la voie Desmaison. Après deux heures d’approches, nous débouchons sur le pas du Follet. De là, nous apercevons 2 cordées…mais ils sont partis à quelle heure ?! Incroyable, nous l’apprendrons après, ils ont démarré à 3h de leur bivouac à 30min du pas du Follet…autant dire qu’ils rament !

Nous décidons de descendre le pas du Follet en rappel…le caillou étant pas top, nous privilégions la sécurité et surtout souhaitons que les autres cordées avancent. Nous retrouvons la seconde cordée au pied du mur. Le temps que je m’équipe avec mon client Christophe, le second démarre.

Les deux premières longueurs sont démentes et s’enchaînent en une seule et grande. Nous ne cherchons pas à enchaîner le 7a, et passons en A0. La journée va être longue donc nous avançons. Après cette immense longueur le IV qui suit, en bon rocher, sur la rampe, et démente. Puis la longueur suivant exceptionnelle, en bon rocher, raide et bien équipée. Je ne dirai pas la même chose concernant le relais suspendu…plus que limite. Dommage alors qu’il y a des spits neufs 2 longueurs en dessous.

Christophe et mes amis se font plaisir sur ces longueurs.

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Ensuite, nous filons sur la longueur en traversée. Le début de la longueur est un peu engagé. La suite de la traversée plutôt bien équipée et superbe. L’ambiance pour mon second est bien présente ! Nous atteignons alors la seconde rampe. Quel itinéraire sur cette rampe : nous passons de la dalle, à la fissure et inversement proportionnel.

A partir de là, le gaz se fait bien sentir et il faut rester vigilant sur l’itinéraire afin de ne pas s’égarer sur un caillou bien moins solide. Nous passons le dévers, les gradins, l’écaille. Christophe enchaîne les longueurs en libre…cependant les premières cordées commencent à nous envoyer de jolis parpaings. Mes compagnons d’aventure commencent à s’éloigner de nous…C’est long 700m de grimpe.

Non loin du sommet, au niveau des deux grosses fissures/cheminées, une variante d’itinéraire mettra nos nerfs à rude épreuve sur 10m de très mauvais cailloux. Il ne nous reste qu’une très grande longueur et nous sortons sur l’arête sommital. Nous atteignons avec Christophe le sommet du Pic de Bure, en 7h30 ! Un bon rythme, un excellent client et peu d’erreurs d’itinéraire expliquent ce bon temps.

Je suis très content d’avoir pu partager cette magnifique course d’ampleur avec Christophe. Je le remercie pour toute sa confiance, son investissement en grimpe et sa patience pour conclure ce projet d’une belle manière !

Merci aussi à mes deux compères professionnels, qui ont su être à la hauteur du monstre avec si peu de volume de grimpe. Bravo pour votre combat mental sur la longueur et promis, le prochain coup, le rocher sera meilleur ;-).