Desmaison – Aiguille de la vanoise

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Après le pilier Desmaison au Pic de Bure, je file avec LA machine, Fred, à la Desmaison de l’aiguille de la vanoise. Nous démarrons de Grenoble, à la journée. L’objectif était la traversée des arêtes de la Meije, mais la météo du samedi étant mauvaise, nous partons grimper.

Comme a notre habitude, la marche d’approche est avalée en moins de temps qu’il n’en faut. En arrivant au pied de la face, nous nous apercevons qu’elle est très humide, voire trempée par endroit. Après une lecture attentive du topo et de la paroi, nous pensons que ça peut passer.

La voie débute par une immense longueur en dalle. Le rocher est sec et très adhérent. S’en suit une traversée à gauche, quelque peu exposée pour le second. La remontée de la troisième longueur en 6a+, est trempée. Heureusement que la densité de points s’intensifie. Fred se donne mais malheureusement, en mode canyoning, ce n’est pas facile ! Ensuite, nous partons pour une immense traversée sur la gauche avec une corde fixe facilitant notre désescalade. Le cheminement louvoyant et astucieux est incroyable. Nous partons en diagonale maintenant sur la droite pour passer en mode cascade, mousse, canyon le toit en « 7 » renversé. Difficile dans ces conditions mais ça passe.

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Pour la suite, nous alternons entre passage humide et sec pour parvenir à franchir l’immense dièdre. Ce dièdre est bien plus facile que le 6a+ du bas. Fred le franchi haut la main. L’écaille qui suit en V+ est incroyable, d’une beauté rare. Connaissant parfaitement mon second de cordée, j’opte pour une très grande longueur amenant au pied du dièdre sommital.

Ce dièdre final est magnifique. Cependant, le caillou est un peu moins compact. Nous prenons soin de poser délicatement nos pieds et tirer doucement sur les prises. L’arrivée sur l’arête sommitale est incroyable avec une vue imprenable sur les grands couloirs de la grande casse.

Nous profitons du bon timing et du beau temps pour effectuer un repas (pas un picnic, mais un repas, je suis avec Fred) au cairn sommital. Avant que la sieste nous tombe dessus, nous partons sur la traversée de l’arête de l’aiguille de la vanoise. C’est beau, aérien et en bon rocher. Les désescalades sont peu évidentes mais bien classes. Pour la fin, nous optons pour deux rappels de 30m afin de gagner du temps et limiter l’exposition.

Nous touchons alors les belles prairies d’edelweiss et filons déguster une excellente glace au parking.

La journée a été rondement menée. Nous arrivons à 19h sur Grenoble, et un plongeon plus tard, c’est un barbecue gargantuesque qui nous plongera dans un demi-coma pour attendre le lendemain, notre départ dans le valgaudémar.