Pilier Nord de la dent Gérard

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Après une journée de vacances hier, j’entame la quasi seconde avec la machine Fred ! Le rendez-vous est pris à 9h pour un départ direction les fameuses 3 pucelles du moucherotte. Et oui, notre compère ne les a pas encore déflorées. Et pour ça, il fera les choses en grand en parcourant le Pilier Nord de la dent Gérard !
Il faut tout de même avouer qu’elle nous aura donnée du fil à retordre. Après un fourvoyage dans un couloir d’approche, proche de l’escalade, un rappel sur arbre, nous nous retrouvons au pied de la bête.
La machine part devant, casque vissé sur la tête et armée de dégaines. Une première longueur d’échauffement et une de jardinage, l’escalade démarre. Fred part surmonter la belle cheminée en IV de la classique. L’environnement se redresse. Je le rejoins rapidement et me voilà au pied du mur… et comme le dicton le dit si bien : « c’est au pied du mur qu’on voit le mieux le mur ». Et bien, il est raide, voir déversant, magnifique.
En mode reprise, le premier 6b tombe sans trop d’encombre : 4 pas techniques puis la traversée sur la vire amènent, par un pas fin, au relais perché. Nous sommes bien là, en pleine paroi déversante. Fred étant dans son élément finira par dire : « mais comment tu fais… ». C’est bien pendu dans nos harnais que je m’attaque à la seconde longueur. Un 6c assez soutenu, avec peu de pied dans le crux et légèrement déversant. Le dernier pas avant le relais est magique ! Pas mécontent de l’enchaîner à vue, malgré les prises mouillées. Fred, en plein artif, me rejoint.
La suite est un 6a très fin : une descente et une remontée pourraient en faire pâlir quelques-uns.

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Maintenant, d’après le topo, deux pas d’A0 (artif) et nous devrions trouver un 6a+. Pour ma part, je libère le A0 (7b?!), mais la prise de sortie humide me vaut un retour à la case départ. Après un bon coup de boost, j’atteins le « vrai » libre. Un 6a+ pas vraiment aisé. Il faudra nous employer pour le tordre. Cette satanée fissure penche dans le mauvais sens et demande un peu de physique. Après, nous tirons au mieux pour atteindre le relais (sur arbre). Fred, tout transpirant, et pas mécontent de sa performance arrivera quelques minutes plus tard.
La dernière « vraie » longueur est un 6a+ bien teigneux sur 4 mouvements en fissures avec les pieds sur une dalle. Pas évident, mais ça passe. La suite est plus de notre ressort : montagne. Une longueur de 55m, facile, avec deux pas en III mène au sommet de la dent.
Notre sortie ne s’arrêtera pas là. Nous continuons sur la traditionnelle et magnifique traversée des arêtes en passant par toutes les dents et les rappels.
Arrivés à la salle à manger, surprise, l’ami Gabin, aussi mutant en grimpe qu’aux échecs et là, avec ses clients au départ du parcours Honneger. Un peu de papotage s’impose entre deux tranches de saucissons et le rendez-vous est pris pour l’automne !
Avec La Machine, nous descendons rapidement et allons déguster un bon plat à sa maison accompagné d’une bonne glace. Et oui, il ne fait pas les choses à moitié, je vous l’ai déjà dit ;-).
A très vite Fred !