Arêtes de la Bruyère et autonomie

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En cette fin juillet, je retrouve Fred à mi-chemin entre Serre Chevalier et le col du Lautaret. Il a plu et neigé en haute montagne, notre projet initial sur deux jours est abandonné (repoussé simplement), pour une course d’arête parfaite, dans la verdure des Cerces, face aux belles montagnes des Ecrins.
L’arête de la Bruyère est une course idéale à qui veut s’essayer à l’autonomie sur une arête. La cotation maximale est de IV et l’engagement relatif (quelques points dans les longueurs difficiles, relais de rappels équipés…). Le panorama exceptionnel surtout avec les vautours qui vous tournent autour ;-).
En moins d’une heure trente, nous nous retrouvons au pied de l’arête. Aujourd’hui, je fais la course, quasi tout en second. Quel confort ! Fred s’organise et prépare le matériel. La première longueur avalée en grosse pour Monsieur, je me contenterai de la faire en basket. Nous revoyons les divers relais sur l’arête, comment voir si un becquet est bon, comme se positionner, anticiper, les longueurs de corde, la pose de protections…

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Bref, tout y passe, y compris le rappel. C’est là, que Fred s’aperçoit de l’ampleur du travail effectué. Souvent en second en montagne avec moi, il doit maintenant choisir son chemin seul, se protéger et anticiper « tous les dangers possibles ». Ce n’est pas si simple, surtout lorsque l’on passe à la corde courte, mais il s’en sort très bien. Certes, l’horaire aurait pu être plus court, mais qu’importe, nous étions là pour apprendre et faire des erreurs.
Le chemin pour plus de fluidité sera encore long, mais Fred est bon élève et à déjà sa petite liste de courses d’arêtes « facile » à faire avant d’aller plus loin.

Bien qu’il est appris plein de chose aujourd’hui, j’ai, moi aussi, pu réviser des manips, ma façon de transmettre mon « petit » savoir…

Nous profitons de la descente pour prendre un excellent sandwich-fat-panini-bière à l’auberge, avant de descendre jusqu’au parking, où Christophe nous attend pour la grande voie du lendemain.