Excès de poudreuse ou le comeback de l’hiver ?!

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En avril ne te découvre pas d’un fil… Ce dicton n’aura jamais été aussi parlant pour nous. Avec l’ami Antoine, nous partons pour 5 journées pour le grand paradis.
Du moins c’était le plan initial, mais c’était sans compter sur la petite perturbation qui laisse derrière elle : 80cm de poudre non tassée. Nous passons d’un danger de degré 1-2 à 4. Nous restons prudents et décidons de modifier nos plans : direction le refuge Chabod. On fait la trace en ce matin très froid. Le soleil est de la partie et c’est en brasse coulée que nous atteignons l’objectif du jour.

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Le lendemain matin, nous décidons de faire une petite excursion au dessus du refuge histoire que le manteau se tasse. Ambiance « tranchées » ! La neige est tellement profonde que nous n’arrivons pas à descendre hors de la trace de montée. Nous décidons alors avec le groupe de changer de pays : retour en Suisse, et directions Arollaska !
La première journée en pays helvétique est marquée par la poudreuse (20 à 30cm) et le manque de visibilité ! Cela ne fera pas disparaître du visage, de la fine équipe bruxelloise, leur sourire. C’est avec le beau temps et donc, dans la bonne humeur, que nous débarquons à la cabane des aiguilles rouges. L’accueil est parfait et Antoine est un peu comme à la maison ici. On profite de notre après midi pour se reposer et boire quelques bières.

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Le lendemain, direction la pointe de Vouasson par le glacier supérieur des aiguilles rouges. L’ambiance est magnifique et il n’y a pas une trace (encore une fois). Le rythme est donné par Antoine avant que je prenne le relais au pied de la pente Sud-Est de la Pointe de Darbonneire. Un petit tour au pied de la pente pendant que l’équipe grignote et c’est le demi-tour. Deux gros Woums ! Bref, on décide de rester sur la défensive et nous partons pour le col sud. De là, nous montons, à pied et corde bien tendue, par l’arête Sud au sommet de la pointe. Magnifique ambiance, équipe contente, serrages de paluches et on descend sur le col Nord avant de chausser à nouveau les skis pour atteindre la pointe au sud de Vouasson. Une pure descente à tracer jusqu’à la cabane sera notre récompense ! On se régale ! Les photos pleuvent et les cris de joies aussi. Ce n’est pas mécontent de notre hold-up du jour que nous débarquons tout sourire à la cabane. Notre après-midi est rythmée par : bières, siestes, bières, repas et un « UNO » de folie !

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Dernier jour, nous partons pour le Mont de l’Etoile. Je mène la course sur cette neige bien « regelée ». Les vallons et autres moraines ne sont pas si faciles à négocier. Nous arrivons au pied de la pente sommitale. Mise en place des couteaux, piolet à l’épaule et c’est parti. Le but étant de faire le moins de conversions possibles sur ce raide billard. Après quelques tailles de railles, de place de conversions, la petite bise matinale nous cueille au sommet. Les félicitations d’usages faites, on se dirige sur la descente jusqu’aux chalets de la Coutaz. Une descente magnifique, longue, avec comme seule difficulté : se faire plaisir dans la poudre ou la moquette.

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Bref, que dire de plus, on s’est régalé, et l’expérience et la connaissance ont augmenté. J’ai encore les zygomatiques qui n’ont pas desserrés. Merci à ce fabuleux groupe et à Antoine !