La première hivernale !

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Le temps automnal se maintenant, nous en profitons avec le « S » pour parcourir un des superbes itinéraires du vallon du Diable, au dessus de Saint Christophe-en-Oisans. Au programme : deux jours de solitude en plein versant nord.

Nous avalons la montée au refuge de la Selle en deux bonnes heures. Nous arrivons juste avant la nuit. Nous en profitons rapidement pour repérer l’itinéraire du lendemain. Résultats des courses : il va bien faire froid et il y a de la NEIGE !

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Après une nuit fraîche (+1°C), dans le refuge d’hiver, nous partons nous réchauffer sur la marche d’approche. Il fait encore nuit, mais cette fois nous arrivons à ne pas nous perdre (hein le « S »). Après une heure de marche, nous devons opter pour les crampons. L’approche du glacier du Diable nous met dans l’ambiance : crevasses, rimaye, glace… Bref, il fait pas chaud !

Nous prenons assez vite pied sur le rocher. Faut dire qu’on n’a pas envie de trop se cailler ;-). La suite, une course d’une rare beauté pour un versant nord. Le caillou est bon à très bon. Cependant avec cette neige/glace, nous devons faire attention et parfois déblayer les prises ! L’itinéraire est plus qu’évident. Croupes, piliers, fissures, arêtes, face : il s’agit d’une course d’ampleur, magique et complète (surtout dans ces conditions).
Après un dernier brassage dans la neige, nous arrivons au ressaut sommital. Nous sortons, pas mécontent, de la fraîcheur et de l’austère versant Nord pour, presque cuire, dans le doux versant sud du Soreiller. On s’octroie une petite pause et nous nous remettons en route : la course n’est pas finie. Il faut encore suivre la méga-classe arête reliant la pointe d’amont à l’aiguille centrale du Soreiller. S’en suit, l’esthétique descente de son arête sud, face à l’aiguille de la Dibona. Jamais dure, cette descente nous permet de rêver à nos prochains itinéraires sur cette aiguille. Faut dire qu’avec une approche de 10 minutes, ça donne envie de revenir.

Nous profitons de prendre pied sur le sentier pour dévaler la descente du vallon du Soreiller. Pour finir, j’ai le droit à un petit tour en vélo pour récupérer la voiture laissée à Saint-Christophe-en-oisans.

Au plaisir de partager de nouveau ma corde avec le « S », à bientôt !